Le TET, c’est quoi ?

Ça y est, les beaux jours arrivent, moto et pilote sont top équipés et tu piaffes d’impatience de vivre l’exaltation de l’aventure pas trop loin de chez toi.

OK, mais où partir sans passer des mois en préparatifs ?

Sur le TET bien sûr !

Le quoi ? Le TET, oui, le Trans Euro Trail. A la base, une idée loufoque entre copain : traverser l’Europe par les petites routes et les chemins tout en privilégiant les coins les plus touristiques. Mais le plus fou est qu’ils y sont arrivés. Il y a aujourd’hui 80 000 km de routes dont plus de 51 000 km de chemins sur une trentaine de pays et le tout, évidement, disponible gratuitement au format GPX ! Il y en a donc forcément un morceau qui passe près de chez toi et ce serait franchement dommage de t’en priver. L’aventure à la carte, sans obligation aucune et sans contraintes.

Trop beau pour être vrai ?

En aucun cas. Mais si l’aventure est à la portée du plus grand nombre d’entre nous, elle se mérite quoi qu’il arrive. Même si le chemin est repéré, que les logements, ravitaillements, carburant et autres sont indiqués, ce n’est en aucun cas une aventure au rabais. Frissons garantis !

Mais avant tout, n’oublie jamais que la moto reste une passion dangereuse et encore plus quand tu quittes le bitume. Même bien préparé et équipé, même proche de chez toi, même sur une trace repérée l’accident peut très vite arriver. Alors, si tu débutes, ne t’y aventures pas seul. Embarque tes copains, et en plus, c’est bien plus fun !

Mais, est-ce bien pour moi ? Ai-je un niveau suffisant en tout terrain ?

Il faut garder à l’esprit qu’il y aura toujours un ou plusieurs passages techniques, plus ou moins délicat suivant ton niveau. Mais tu n’es obligé de rien. Aussi, une fois la difficulté devant toi, va repérer à pied et si tu ne le sens pas, ne tente pas le diable, fait demi-tour et contourne le problème en reprenant la route. C’est juste une question de bon sens et de sécurité. De plus, moins on maitrise, plus une moto légère avec de bons pneus à crampons est à privilégier. L’ennemis numéro un est le poids comme toujours. Evidemment, sur les chemins, la météo peut aussi rendre l’exercice encore plus périlleux en cas de pluie ou de neige. Mais c’est l’aventure, à toi de t’adapter.

Quelle moto pour le TET ?

A titre indicatif, le type de moto parfaitement adaptée est le mono cylindre type 690 KTM, 600 XT etc. Tu y croiseras bien sûr aussi des maxi trails comme les 1250 GSA et 1290 SA mais ce sont des motos techniquement exigeantes en tout terrain qui demandent plus d’expérience.

Les points forts du TET

Pour moi le principal point fort du TET est que tu es totalement libre de vivre ton aventure à toi, à ton rythme, comme tu en as envie. Tu as juste une trace GPX avec les routes et chemins ouverts à la circulation et donc légaux. Une fois la trace entrée dans ton GPS ou installé dans l’appli sur ton téléphone, toi seul décide de où tu vas passer, de combien de kilomètres tu vas faire et si tu vas te dégoter une petite pension, un camping ou un spot de bivouac le soir venu.

Tu es fatigué, tu es tombé en admiration devant un spot de rêve, pauses toi et profite. Il n’y a aucune obligation de résultat, juste prendre plaisir à rouler dans des coins sublimes. Tu veux avancer, récupère la route et trace. C’est le trail, c’est la liberté.

Seule ton imagination te limitera, enfin, peut-être aussi ta moto dans certains passages !

Mon Avis sur le TET

Alors, après avoir parcouru pas mal de tronçons, que ce soit en France, Espagne, Italie, Croatie, Bosnie et Albanie, j’en pense quoi ?

C’est presque magique:

  • Tu télécharges la trace,
  • tu charges ta moto (pas trop)
  • et tu pars.

Par contre, même si tu vas y vivre une véritable aventure, il ne faut jamais oublier certains points.

Même repéré récemment, un chemin peut très vite se dégrader voir être interdit. Dans ces cas-là, ne pas insister et ne pas enfreindre les règlementations.

De plus, n’oublie jamais que nous sommes tous responsable de notre pratique. Plus nous seront respectueux de l’environnement et des usagés croisés, que ce soit les VTT, les randonneurs ou les cavaliers, et plus nous aurons de chance de pouvoir continuer notre passion. Pour moi, la première règle est d’avoir un pot homologué et silencieux et surtout, de ralentir voire s’arrêter quand on croise du monde. Nos motos font beaucoup de poussière et projettes des cailloux qui peuvent s’avérer dangereux. Malheureusement, après le passage de nombre de motards, beaucoup de chemins ferment. Alors soyons vigilent et respectueux des autres.

Une fois dans les chemins, toute casse mécanique ou tout accident corporel peut rapidement devenir galère, surtout s’il n’y a pas de réseau. Il faut donc être un minimum autonome et ne pas compter que sur son assistance, mais rassure toi, pas besoin d’être MacGyver pour autant !

Dernier point, les traces des différents pays et régions sont de natures et de niveaux très différent. Chemins plats entre les champs et souvent boueux dans le nord de la France, très caillouteux dans le Lauraguais, grandes pistes forestières en Slovénie alors que l’Albanie est beaucoup plus technique. Et parfois, si tu n’as pas de bol, tu croises des ours sur une piste de montagne bosniaque comme cela m’est arrivé, et là, il ne faut pas trainer, gaz !

Tu l’auras compris, le TET se consomme sans modération, c’est la véritable aventure à côté de chez toi !